Les différents organismes

Par Marie-Laure Pautret


Les négociations climatiques s’appuient sur des données et sont réalisées grâce à des organismes climatiques. S’il en existe beaucoup, les principaux sont le GIEC, la CCNUCC et l’AIE présentés ici.




Le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat)[i]


Création : 1988, à la demande des sept pays les plus industrialisés regroupés dans le G7 (actuellement G8)


Membres : 130 pays, représentant des pays développés comme des pays en voie de développement


Objectifs : Faire l’état des connaissances sur le changement climatique, proposer des adaptations aux perturbations climatiques et des solutions pour les atténuer.


Fonctionnement : Regroupe 2500 intellectuels de tous horizons divisés en 3 groupes :

-          Groupe I : données scientifiques du changement climatique

-          Groupe II : impacts économiques, sanitaires et humains du changement climatique

-          Groupe III : adaptation et atténuation du changement climatique

Ils travaillent en lien avec les ONG luttant pour le climat, mais aussi les lobbies du pétrole par exemple. Cela montre la diversité de leur évaluation.


Réalisations : Publication de cinq rapports[ii] depuis sa création servant de base aux négociations climatiques.




La CCNUCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) [iii]


Création : 1992, à la suite du sommet de la Terre de Rio


Membres : 160 pays


Objectifs : « Stabiliser les concentrations de gaz de effet de serre l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Il conviendra d’atteindre ce niveau dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter naturellement aux changements climatiques, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le développement économique puisse se poursuivre d’une manière durable »[iv].


Fonctionnement : L’organe directeur est la COP (Conférence des Parties), composée des états membres. Elle établit et met en pratique les engagements pris lors des sommets annuels.


Réalisations : 20 sommets annuels de la COP, notamment le 3e en 1997 qui aboutit au protocole de Kyoto.




L’Agence Internationale de l’Energie (AIE)[v]


Création : 1974


Membres : 29 pays (tous les membres de l’OCDE, sauf le Chili, Israël, le Mexique, la Slovénie et l’Islande)


Objectifs : Initialement créée pour aider les pays membres à surmonter les problèmes d’approvisionnement en pétrole via leur réserve stratégique, l’agence s’est depuis diversifiée sur plusieurs enjeux :

-          La sécurité énergétique : diversifier les énergies, la flexibilité des secteurs…

-          Le développement économique : assurer un maintien et un développement de l’approvisionnement en énergie.

-          La conscience environnementale : développer les connaissances sur le changement climatique pour aboutir à des solutions.

-          Le développement planétaire : travailler avec des pays qui ne sont pas membres, notamment des importants producteurs et consommateurs d’énergie.


Fonctionnement : Un Conseil de direction se réunit régulièrement, il est composé de hauts-fonctionnaires des pays membres. De plus, des spécialistes en énergie sont regroupés dans un Secrétariat.


Réalisations[1] : Elle publie annuellement le World Energy Outlook (WEO), rapport destiné à prévoir les évolutions énergétiques possibles. De plus, des rapports réguliers prévoient l'évolution des marchés des différentes énergies, notamment celui du pétrole.




A l’échelle internationale, bien d’autres organismes existent, notamment l’Agence Internationale de l’Energie Renouvelable[2] (créée en complément de l’AIE pour les énergies renouvelables), le Programme des Nations Unies pour l’Environnement[3] (se focalise sur les problématiques environnementales liées au changement climatique)…


A l’échelle européenne, l’AEE (Agence Européenne pour l’Environnement) fournit des informations auprès des décideurs pour mettre au point une politique environnementale.


A l’échelle française, différentes institutions s’engagent pour le climat. Citons le CNRS, l’INRA, Météo France ou encore Greenpeace.






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